Créatine : un complément alimentaire utile, pas un dopant

Coucou, la revoilà ! Qui ? La créatine !
A la faveur d'un procès qui se tient à Turin et qui pourrait révéler des pratiques dopantes au sein du club de football de la Juventus, le meneur de jeu de l'équipe de France a donc confirmé avoir consommé de la créatine et des vitamines lorsqu'il était membre de ce club.
Et la presse française de s'enflammer : Zidane aurait « avoué » selon un confrère. La créatine est un produit « interdit » en France selon un autre. Ce produit serait même « cancérogène », peut-on lire dans les colonnes d'un grand quotidien régional. Sous-entendu : consommer de la créatine est le geste inconscient d'un tricheur, qui s'apparente au dopage. Qu'en est-il réellement ?

La créatine est un nutriment apporté par l'alimentation (poissons, viandes et suppléments) à raison de 1 à 2 g par jour en moyenne. Elle est aussi fabriquée par le foie, le rein et le pancréas à raison de 1 g par jour à partir de 3 acides aminés non essentiels (l'arginine, la méthionine et la glycine). La créatine libre est transformée dans les muscles en créatine phosphate. Cette substance est une source de phosphate de haute énergie pour la contraction musculaire, nécessaire à l'effort physique de haute intensité et de courte durée. Le groupement phosphate de la créatine phosphate peut régénérer une molécule d'ATP (adénosine triphosphate), la pile énergétique de l'organisme, source d'énergie immédiatement disponible pour le muscle. Sous forme de supplément, la créatine soutient les efforts brefs et dynamiques, très intensifs. Elle est donc particulièrement efficace pour améliorer la performance au cours des entraînements de type fractionné ou des efforts brefs et intenses. Elle aide à améliorer les performances dans les sports de balle (tennis, volley-ball, basket-ball, football, hockey...) à la fois sur le plan de la rapidité du jeu, de l'endurance ou du temps de récupération.

Est-ce pour autant un produit dopant ? Il est amusant de relever que les mêmes qui stigmatisent en France l'usage de créatine par le sportif, encouragent les mêmes sportifs à se supplémenter en sucres de toute nature pour « recharger les réserves de glycogène. »
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